Avantages et efficacité des différents isolants

Lorsque l’on parle d’isolant, la laine de verre ou le polyuréthane sont les matériaux qui nous viennent à l’esprit. Il existe désormais d’autres matériaux isolants.

Comprendre et comparer les isolants : biosourcés, synthétiques, minéraux

Le meilleur isolant, c’est quoi ?

La réponse à cette question est simple : c’est l’air immobile. Cela vous étonne ?
Pourtant, c’est bien ce que vous retrouvez dans tous les isolants.

Ceci étant, le choix d’un type d’isolant est fait en fonction de ce qui doit être isolé. Le matériau convenant à l’isolation d’une toiture ne conviendra peut-être pas pour isoler une façade ou un sol. Certains sont rigides, d’autres souples ou en vrac, de quoi convenir à toutes les situations !

Il arrive également que des contraintes techniques ou de place restreignent les possibilités et imposent un type d’isolant particulier plutôt qu’un autre. Quoi qu’il en soit, il y en a pour tous les goûts.

Comment comparer les isolants et leur efficacité ?

Une des caractéristiques d’un isolant est la conductivité thermique du matériau. Plus précisément, c’est sa capacité à transmettre la chaleur. Cette conductivité thermique se définit par la valeur lambda (λ) de l’isolant et définie en W/mK (watt par mètre-kelvin).

  • Plus le matériau est conducteur de chaleur, plus cette valeur (λ) est élevée. La valeur isolante de la matière est alors moins bonne.
  • Inversement, plus cette valeur (λ) est basse, plus le matériau est un mauvais conducteur de chaleur. Par contre, meilleur est son pouvoir isolant.

Un matériau est un bon isolant lorsque la valeur (λ) ou son coefficient de conductivité thermique est inférieur ou égal à 0,07 W/mK.

Comment déterminer la performance thermique d’un isolant, sa résistance au passage de la chaleur ? Cette performance se caractérise par la valeur R de l’isolant. Pour la calculer, il suffit de diviser l’épaisseur d’un isolant (en mètres) par sa valeur lambda (λ). La valeur R s’exprime donc en m2K/W (watt par mètre carré-kelvin).

  • Plus le coefficient de résistance thermique est élevé, plus la déperdition de chaleur est faible au travers du matériau. Le matériau est un bon isolant.
  • Une paroi se compose généralement de plusieurs matériaux et de diverses épaisseurs. Il faut additionner la valeur R de chaque matériau pour avoir un résultat global.

Une valeur R élevée = meilleur résistance au passage de la chaleur, meilleur isolant

La valeur R est faible = résistance moins bonne à la chaleur, force d’isolante plus faible

Les isolants biosourcés (d’origine végétale ou animale)

On retrouve aujourd’hui de plus en plus d’isolants biosourcés dans les secteurs de la construction et de la rénovation. Ce n’est pas sans raisons, ils présentent des avantages que les autres isolants traditionnels n’offrent pas.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces matériaux ne sont pas nouveaux sur le marché. Nos ancêtres les utilisaient déjà bien avant l’invention de la laine de verre ou de la ‘’frigolite’’.

Les isolants biosourcés sont de très bons isolants phoniques et d’excellents régulateurs d’humidité. Ils ont également une bien meilleure capacité à retarder la pénétration de la chaleur à l’intérieur en été. C’est ce qu’on appelle le déphasage thermique. Ils augment donc fortement le confort de l’habitation.

Ils sont un peu plus onéreux. Cependant, la Région Wallonne en a tenu compte en augmentant le montant des primes liées à l’utilisation des produits biosourcés. Production très souvent locale et utilisation de ressources renouvelables locales sont également des arguments qui jouent en leur faveur.

EN’Hestia est convaincu des bienfaits de ces matériaux.

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La laine de bois et la fibre de bois offrent de bonnes performances en matière d’isolation thermique. Elles sont performantes pour l’isolation phonique, la régulation de l’humidité, le déphasage (protection contre la chaleur en été). Elles ont une durée de vie de plus de 50 ans.

Le liège, qui combine plein d’avantages, comme la fibre de bois, mais qui en plus est imputrescible. Son prix élevé, tant en panneaux qu’en vrac, joue malheureusement un peu en sa défaveur.

La laine de coton : fibres textiles recyclées comme par exemple des jeans.

La laine de mouton possède un fort pouvoir isolant. Elle est également hygroscopique ce qui lui permet d’absorber jusqu’au tiers de son poids avant que ses propriétés isolantes ne se dégradent.

Les fibres végétales constituent une proportion croissante des isolants existants. C’est souvent le chanvre que l’on va rencontrer mais il existe aussi la paille de riz, la fibre de lin ou encore des isolants réalisés à partir des herbes récoltées lors du fauchage des bords d’autoroutes.

La ouate de cellulose est le résultat du recyclage de papiers. La technique de pose consiste à souffler ou insuffler la matière généralement dans des combles.

La paille en vrac ou en ballot sert d’avantage dans des maisons en ossature bois.

Les isolants minéraux

La fabrication des isolants minéraux est fortement énergivore. Cela joue en leur défaveur si on inclut le ‘’bilan carbone’’ dans sa réflexion quant au choix d’un isolant.

Si la laine de verre ou de roche sont aussi de bons isolants phoniques, elles font partie des plus mauvais élèves en matière de déphasage thermique et d’aide à la lutte contre la surchauffe du bâtiment pendant l’été. Ce qui amène souvent les gens à devoir installer un système d’air conditionné très énergivore.

La laine de verre est un isolant très répandu. Relativement meilleur marché que les autres isolants, elle existe en rouleaux et en panneaux ‘’rigides’’. Si elle est facile à mettre en œuvre, il est nécessaire de se protéger les voies respiratoires lorsqu’on place ce produit. Porter une combinaison permet d’éviter le désagréable effet ‘’poil à gratter’’.

La laine de roche est produite au départ de roches volcaniques (une ressource absente en Belgique). Sa performance thermique est similaire à celle de la laine de verre. Elle est un peu plus cher mais n’a pas cet effet ‘’poil à gratter’’ pour celui qui la place.

Le verre cellulaire est un produit verrier réalisé à base de sable et de débris de verre recyclés (à environ 60%). Il comprend également différents composants tels que l’oxyde de manganèse, le sulfate de sodium, etc. Il est parfaitement étanche, idéal pour isoler des environnements humides. C’est l’un des seuls matériaux isolants à ne pas du tout affecté par l’humidité. Ce matériau est très résistant à la compression et particulièrement rigide. Si le verre cellulaire à des avantages par rapport à la laine de verre, il est aussi plus difficile à travailler et plus coûteux.

Les isolants synthétiques (pétrochimie)

L’ EPS (polystyrène expansé), aussi appelé mousse polystyrène ou frigolite, est un isolant principalement vendu sous forme de panneaux rigides blancs, parfois gris. L’EPS est utilisé en tant que matériau d’isolation depuis plus de cinquante ans en raison de ses propriétés d’isolation thermique et de son prix abordable. Les panneaux d’isolation en EPS sont légers, faciles à travailler, non sensibles à l’humidité et aux moisissures.

L’ XPS (polystyrène extrudé), à ne pas confondre avec le polystyrène expansé dont il est un dérivé, est un peu plus performant que l’EPS, mais possède aussi une meilleure résistance à la compression. Sa structure cellulaire dense fait qu’il n’absorbe pas l’eau.

Le PUR (polyuréthane) et le PIR (polyisocyanurate) sont des matériaux composés de petites cellules contenant un gaz à faible conductivité thermique. Grâce à cette structure unique, le PUR et le PIR font partie des matériaux d’isolation les plus efficaces du marché. Leur popularité est notamment due aux excellentes propriétés thermiques qu’ils offrent pour une compacité relativement faible. Du fait de leur haute résistance thermique, à niveau égal d’isolation, ils nécessitent une plus faible épaisseur. S’ils sont très efficaces, ils font aussi parties des isolants les plus chers.

Contrairement aux isolants minéraux, les isolants synthétiques n’offrent aucune résistance au feu et dégagent des émanations toxiques en se consumant.

Derniers arrivés sur le marché, ils sont performants en ce qui concerne l’isolation thermique mais ils ne proposent aucune amélioration en ce qui concerne l’isolation acoustique, ce que font tous les autres types d’isolants.

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